Il y avait des lacs et des zones humides dans le Désert d'Atacama

Le désert d'Atacama, au Chili, s'étend sur environ 1 000 kilomètres le long de la côte ouest de l'Amérique du Sud. Il se situe entre deux rangées de montagne, empêchant l'eau d'atteindre ses vallées et ses salines, ce qui en fait l'endroit le plus sec au monde.

Il y avait des lacs et des zones humides dans le Désert d'Atacama

Une récente étude a montré que de l'eau stagnante aurait existé au cœur même de l'Atacama.

Les scientifiques ont récemment découvert des restes de plantes et animaux d'eau douce enterrés dans les sédiments des salines du désert: de grandes étendues de sol sec et salé qui parsèment le désert d'Atacama. Beaucoup de ces salines font 600 à 1000 mètres carrés, bien que certaines soient plus grandes.


Des analyses au radiocarbone on montré que des lacs d'eau douce et des zones humide ont existé dans le désert il y a 9000 à 25000 ans.


De nombreux archéologues estiment que les anciens occupants d'Amérique du Sud voyageaient de la côté ouest vers les Andes, évitant le centre sec du désert en longeant ses bords plus humides.

Mais ces nouvelles découvertes suggèrent que les anciens lacs d'Atacama ont pu servir de route à travers le désert, voir même d'habitat pour les hommes d'Amérique du Sud.

"L'implication est qu'un paysage que l'on pensait être inhabitable était en fait un tremplin important pour la colonisation de l'Amérique du Sud" explique Marco Pfeiffer, scientifique du sol à l'Université de Californie, Berkeley, et auteur principal de cette nouvelle étude.

Les datations au radiocarbone suggèrent que ces organismes ont vécu après un ou plusieurs cycles climatiques humides, appelés "évènements pluvieux des Andes centrales" (Central Andean Pluvial Events). Selon Pfeiffer, ces cycles climatiques ont probablement apporté la pluie depuis les Andes jusqu'au sol du désert d'Atacama, créant des lacs et des zones humides.

Même les populations de guanaco, le parent non domestiqué du lama moderne, ont probablement évolué près d'anciennes masses d'eau d'Atacama.

Lorsque les cycles climatiques se sont terminés, les lacs et les zones humides sont passés de l'eau fraîche à l'eau salée avant de complètement disparaitre plusieurs milliers d'année plus tard.

Pour Pfeiffer, ces nouvelles découvertes pourraient aider à préparer de futures expéditions archéologiques. Seuls trois sites archéologiques ont fait l"objet d'étude dans le désert d'Atacama pour trouver des traces d'implantations humaines; ils sont tous proches d'un cours d'eau.

Il pense que le Désert d'Atacama contient "de riches et anciennes données archéologiques qui restent à découvrir et étudier"


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